Fin de soirée, nuit bien avancée, lumières tamisées, lit chaud emmitouflée…
Soudain, un élément extérieur attire mon attention…
Je pause la musique, je lève le nez de mon livre…
Seule, j’observe la nuit. J’écoute le calme. Le silence. Mon silence.
Je surprends mes émotions être calmes, apaisées.
Hier encore, j’étais rongée d’une tristesse béante…
Envahie par ce gouffre de vide.
Mon âme, imprégnée du parfum de son absence…
Altérant sans relâche ma réalité avec mes souvenirs,
ses mirages et ses miracles. Alternant les scénarios alternatifs
avec les retours en arrière impossibles…
Épuisée par des mois de batailles contre le passé,
j’étais détruite par tous ces avenirs mort-nés.
Constamment submergée par des volcans de douleur.
Assénée, tantôt par une injustice lancinante,
tantôt par des angoisses,
et toujours par les brûlures du désespoir
de toutes ces impossibilités, de ce gâchis.
Ce soir pourtant, mes émotions sont silencieuses…
Oh loin, très loin de m’approcher d’une quelconque joie…
Pourtant, je ne me sens pas particulièrement vide, ou vidée.
Rien à voir avec l’état d’épuisement général
qui suit mes tortures mentales et mes cyclones émotionnels…
… Je me sens un peu comme si le bazar de mes émotions était rangé.
Je ne saurais dire si l’énergie de cet instant sonne le glas
de mes nuits noires ou si c’est une simple accalmie
des insomnies qui torturent mon âme…
Je me surprends à apercevoir un entre-deux.
Un équilibre silencieux, précaire et fugace,
gracieusement détaché de morosité.
Je ressens que c’est une très fidèle « photographie » littéraire de ton état d’âme. J’aime ta plume et la vibration qui s’en dégage. Merci du partage.
Je fais peut être de la surinterprétation mais j’ai comme le sentiment que ce poème est une ou la suite logique de « l’homme mage »
Les émotions sont très clairement perceptibles, ça se sent que tu as écrit avec le coeur et as choisit le moment adéquat pour écrire ces mots.